Entre nos silences, mon cœur continue de t’appeler

Mon amour, J'ai longtemps tourné en rond avant d'écrire. Les mots venaient et repartaient, parce qu'aucun ne me semblait assez fort pour dire ce que je ressens vraiment. Peut-être qu'aucun mot n'existe vraiment pour ça. Peut-être qu'il n'y a que le silence, celui dans lequel je me rends compte de tout ce que j'ai perdu, de tout ce que j'ai brisé sans le vouloir. Depuis quelque temps, j'ai l'impression de marcher dans une maison vide. Même quand il y a du bruit autour de moi, même quand les gens me parlent, c'est comme si tout sonnait creux. Parce que toi, tu n'es plus vraiment là. Parce que ton absence remplit tout. Et je ne sais plus comment respirer normalement sans penser à toi… J'ai repensé à tout. Aux débuts. À la manière dont tu riais quand je disais n'importe quoi. À ta voix quand tu me disais "je t'aime" comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. À la douceur de tes gestes, à la façon dont tu savais me calmer rien qu'avec un regard. J'avais tout, et je ne l'ai pas compris. J'ai pris ton amour comme une évidence. Comme si tu serais toujours là, quoi qu'il arrive. Comme si ton cœur était inépuisable. Et pourtant, même le plus grand amour a besoin d'attention. Il a besoin qu'on le protège, qu'on le respecte, qu'on l'entretienne. Moi, je l'ai laissé s'abîmer. Et je le regrette plus que tout au monde. Je ne cherche pas d'excuse. Je ne veux pas me justifier. Je veux seulement reconnaître mes torts, les regarder en face et te dire que j'en ai honte. Honte de ne pas avoir été à la hauteur de ce que tu méritais. Honte d'avoir laissé mes manques, mes peurs ou ma fatigue te blesser. Tu m'avais confié ton cœur, et moi, je ne l'ai pas protégé. Tu m'as appris à aimer, et c'est dans ta perte que j'ai appris ce qu'aimer veut dire : prendre soin, écouter, comprendre, faire de la place à l'autre. Ce que je n'ai pas su faire assez souvent. Je veux réessayer. Pas pour effacer le passé, mais pour apprendre de lui. Pour te prouver, avec le temps, que je peux être différent. Que je peux être stable, présent, sincère, patient. Que je peux t'aimer d'une façon qui ne te blessera plus. Si quelque part, dans un coin de toi, il reste encore un peu d'amour, une petite flamme, alors je t'en supplie : ne l'éteins pas encore totalement. Donnons-nous une chance, pas pour recommencer comme avant, mais pour recommencer autrement. Si tu savais à quel point je regrette… Je donnerais tout pour revenir à ce jour où tout allait encore bien, pour te dire “je t’aime” un peu plus fort, pour te serrer un peu plus longtemps, pour te montrer que je voyais la chance que j’avais. Aujourd’hui, tout ce que je peux faire, c’est t’écrire… Te dire que tu me manques, que je m’en veux, que je t’aime encore. Que j’espère un message, un signe, un mot. Et que même si je n’en ai pas, je continuerai d’espérer. Parce que l’amour que j’ai pour toi ne dépend pas d’une réponse. Il est là, vivant, silencieux, patient. Je ne suis pas parfait, mais je veux devenir meilleur. Je veux être cet homme dont tu peux être fière, celui qui sait t’écouter sans te juger, celui qui t’accompagne dans tes doutes, celui qui t’aime sans condition. Et si, malgré tout, tu décides que c’est trop tard, je respecterai toujours ton choix. Je te laisserai partir avec la tendresse de celui qui a trop aimé, mais sans amertume. Parce que je ne veux pas te retenir. Je veux juste que tu saches que, quoi qu’il arrive, une part de moi t’appartiendra toujours. Tu es et resteras le vrai amour de ma vie.